La taxe foncière et la taxe d’habitation sont deux impôts locaux qui pèsent lourdement sur le budget des ménages français. Face à cette charge financière, il est légitime de chercher des moyens pour alléger le montant de ces taxes. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon des stratégies et astuces pour diminuer vos impôts locaux.
Comprendre le calcul de la taxe foncière et de la taxe d’habitation
Pour réduire efficacement le montant de vos taxes, il est important de comprendre comment elles sont calculées. La taxe foncière concerne les propriétaires, qu’ils occupent ou non leur logement. Elle est basée sur la valeur locative cadastrale du bien, à laquelle on applique un abattement forfaitaire pour tenir compte des frais et charges supportés par le propriétaire. Le taux d’imposition est ensuite déterminé par les collectivités territoriales (commune, département).
La taxe d’habitation, quant à elle, concerne les occupants d’un logement au 1er janvier de l’année d’imposition, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Son calcul repose également sur la valeur locative cadastrale du bien, mais sans abattement forfaitaire. Le taux d’imposition est fixé par la commune et les autres collectivités locales.
Contester la valeur locative cadastrale de votre bien
La valeur locative cadastrale est un élément clé dans le calcul de vos taxes. Si vous estimez que celle-ci est trop élevée par rapport à la réalité du marché immobilier, vous pouvez en demander une révision auprès des services fiscaux. Pour cela, il vous faut présenter des éléments probants tels que des références locatives similaires dans votre quartier ou des documents attestant d’une dépréciation du bien (travaux importants, problèmes de voisinage…).
Notez toutefois que cette démarche peut être à double tranchant : si l’administration fiscale constate que la valeur locative cadastrale est sous-évaluée, elle pourra procéder à une augmentation rétroactive sur 5 ans.
Bénéficier d’exonérations et d’allègements fiscaux
Il existe plusieurs dispositifs permettant d’alléger le montant de vos impôts locaux :
- L’exonération temporaire de taxe foncière pour les constructions neuves ou les agrandissements de logements existants. Cette exonération s’applique pendant 2 ans à compter de l’année qui suit celle de l’achèvement des travaux.
- L’exonération totale ou partielle de taxe foncière pour les personnes âgées, veuves ou handicapées sous certaines conditions de revenus et d’occupation du logement.
- Le dégrèvement de taxe d’habitation pour les personnes à faibles revenus. Ce dégrèvement est automatique et ne nécessite aucune démarche de la part du contribuable.
- L’abattement pour charge de famille applicable sur la taxe d’habitation en fonction du nombre de personnes à charge. Cet abattement est également automatique et varie selon les communes.
Réaliser des travaux d’économie d’énergie
En effectuant des travaux d’économie d’énergie dans votre logement, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt sur le montant des dépenses engagées. Ce dispositif, appelé CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique), concerne notamment l’isolation thermique, le remplacement de fenêtres ou encore l’installation de systèmes de chauffage performants.
Cette mesure peut vous permettre de réduire significativement votre facture énergétique et, par conséquent, le montant de vos impôts locaux liés à la consommation énergétique.
Opter pour un logement moins taxé
Enfin, si malgré toutes ces astuces votre taxe foncière et/ou taxe d’habitation restent trop élevées, vous pouvez envisager un déménagement vers un logement moins taxé. Les taux d’imposition varient en effet d’une commune à l’autre et certains quartiers peuvent être moins imposés que d’autres.
Pour cela, il est recommandé de bien vous renseigner sur les taux d’imposition locaux avant de choisir votre futur logement et de prendre en compte cet élément dans vos critères de recherche.
En adoptant ces stratégies et astuces, vous pourrez ainsi alléger le montant de vos impôts locaux et optimiser votre budget. Il est toutefois important de rester vigilant et de ne pas chercher à réduire vos taxes au détriment du bien-être ou de la qualité de vie dans votre logement.